Je ne mords que les soirs de pleine lune.[Mlle Mills]

❝ je ne mords que les soirs de pleine lune.❞

La journée avait été dure et j’espérais qu'elle se terminerait un peu mieux. Je m'était levé tôt pour travailler à mon arrivée il y avait déjà beaucoup de monde dans la salle d'attente des urgences, de petits bobos quotidien entre le gros rhume la petite coupure et les gens qui n'ont pas la patience d'attendre un rendez-vous chez un médecin j'étais donc la avec une pile de dossier, les petits cas ça me gonflais tellement mais ça faisait aussi parti du travail, les joies du travail d'infirmier dans un hôpital. J'avais longuement parlé avec une jeune fille venue avec une importante faiblesse elle ne pesait pas plus de 30 kilos et elle avait 17 ans l'anorexie triste fléau, que pouvais-je dire pour la convaincre ? Que les filles de magazines ne sont pas la réalité. Son mal-être était bien plus puissant que mes mots. Après une heure de discussion elle a fini par accéder de se faire soigner ici un peu de temps le temps de souffler. Je passais peut-être trop de temps avec les gens mais, je ne pouvais pas la laisser repartir, pas comme cela en tout cas. Une journée fatigante. Fin de garde je décidais de faire deux trois courses pour remplir le frigo, j'étais seul mais, il fallait bien que je mange.

Dans la soirée j'eus une soudaine envie d'aller en boite, oui ça m'arrivais quelques fois d'aller prendre un verre calmement. J'arrivais donc au Basch endroit sympa, certes un peu de monde mais, normal pour une boite de nuit mais, la musique n'étant pas trop forte on pouvait avoir une discussion sans devoir crier comme des malades. J'entrais donc dans la boite et remarqua cette jeune fille seule au bar. Je n'étais pas du genre timide ni à lui sauter dessus mais, pourquoi pas aller discuter un peu, nous sommes des adultes dotés d'une bouche et de cordes vocales autant s'en servir. Je m'approchais d'elle doucement puis arrivant à quelques centimètres seulement à côté d'un tabouret vide.

- Je peux m'asseoir ?

Tout simplement, rien de plus rien de moin, je lui fit un sourire puis lui tendant ma main pour me présenté. Je ne voulais pas faire le gros lourd comme beaucoup d'hommes mais elle était vraiment belle, ses yeux exprimaient tellement de choses. Lui offrir un verre ? peut-être un peu plus tard.

- Moi c'est Gabriel et vous ? Ne vous inquiétez pas je ne mords que les soirs de pleine lune.

Aujourd'hui, je suis d'excellente humeur et je profite de chaque seconde de cette merveilleuse journée. La vie est courte, il faut en profiter, tout simplement. J'ai passé l'après-midi à la boutique d'Antiquité, j'en suis la gérante désormais. Dire bonjour aux clients, gérer les commandes, ce nouveau travail m'emplis de joie et m'apporte une certaine stabilité que je n'avais pas auparavant. J'ai récemment découvert que le commerce est quelque chose qui me motive et me passionne, depuis que j'ai repris le magasin de maman, j'ai eu un déclic. La pauvre, elle ne pouvait plus assurer les cours de sa classe de primaire et parallèlement gérer la boutique de la famille. Je lui ais enlever ce poids. Dernièrement, les autorités avaient retrouvés le corps d'Amanda, une jeune fille qui avait disparu il y a de cela huit ans. J'étais encore jeune, mais je me rappelais brièvement de cette histoire. Je dois avouer, cette histoire m'a un perturbé, un meurtre à Honey Groove ? C'est une première. Après ma petite journée de travail, je rentrais chez moi et je proposais à Swan de m'accompagner en boite, au Bash. Malheureusement, elle refusa. Je décidais de m'y rendre seule, avec un peu de chance je ferais de nouvelles rencontres. Vêtue d'un petit haut noir assez moulant et de jean bleu j'arrivais à destination. La dernière musique de Britney Spears résonnait haut et fort à travers la piste de danse, je décidais d'aller prendre un verre au bard quand un très joli garçon m'aborda aussitôt. « Bien sur » Je souriais, il était très séduisant, épaules larges, un regard pénétrant et une bouche sensuelle. On avait envie d'y gouter et d'échanger un long baiser passionné. « Moi c'est Gabriel et vous ? Ne vous inquiétez pas je ne mords que les soirs de pleine lune. » J'affichais mon plus beau faciale pour lui répondre « Je m'appelle Evelyn, mais on peut se tutoyer. » Je laissais échappé un petit rire discret en réponse à sa petite blague.

Une petite phrase pour faire rire ou sourire, j'en avais l'habitude, pas que j'étais un grand comique mais, il fallait bien détendre l'astmosphère, c'était jamais évident de parler à un ou une inconnue. Je n'ai jamais eu peur de prendre des vents même si ce n'est pas agréable mais ça pouvais arriver quelques fois sans vraiment savoir pourquoi. Un petit sourire, une petite phrase pour engager la conversation je n'allais pas lui dire qu'elle avait de beaux yeux et un beau sourire. Non pour l'instant une simple conversation me plairais bien, sans prise de tête. Elle acceptait donc que je m'installe à coté d'elle, c'est avec plaisir que j'ai pris place sur ce tabouret en face du bar. La musique était un peu plus forte que d'habitude, il faut dire qu'a l'heure ou je vient parfois la musique débute à peine mais, la il était un peu plus tard. Elle s'appelait donc Evelyn, joli prénom pour une jolie jeune femme, elle devait avoir pas beaucoup plus que la vingtaine mais ça m'était égale à vrai dire, je n'avais pas les cheveux blancs encore et heureusement. Elle avait quand même rit à ma mini blague alors je souriais à mon tour. On m'a souvent dit que j'avais un regard charmeur, j'en jouais parfois je doisbien l'admettre. Enchanté alors Evelyne et d'accord je te tutoie mais c'est à tes risques et perils. Un autre petit sourire, il faisait chaud c'était fait exprès, certaines boites mettent même le chauffage pour pousser à la consommation. Je portais un jean noir et une petite chemise manches courtes blanche lègerement deboutonné. Je peux t'offrir quelque chose à boire ? Tu es venu seule ici ? Et oui des questions et encore des questions c'était mieux non pour apprendre à ce connaitre ? Elle en aurait peut-être pour moi aussi et je ne voulais pas paraitre d'un policier faisant un interrogatoire.

Et encore une seconde chanson de Britney Spears, décidément la soirée était réservée à la princesse de la pop ? Une chanson que j'appréciais particulièrement, j'avais dansé avec Swan comme une dingue dessus. Les paroles s’enchainaient "This kicked in got your tongue tied in knots, I see. Spit it out ‘cause I’m dying for company. I notice that you got it, you notice that I want it". J'avais envie de bouger, de danser, de laisser mon corps être porter par la musique. Mais l'heure n'était pas à la danse, j'étais en très bonne compagnie avec un parfait inconnu qui je le dis à nouveau est très charmant. « Enchanté alors Evelyne et d'accord je te tutoie mais c'est à tes risques et perils » L'humour. Une arme très efficace dans la séduction, en outre je dois avouer ne pas avoir besoin d'empoigner cette arme, j'utilise spécialement mon physique quand je séduis un garçon. Tout est question de techniques, chacun d'entre nous à sa façon de voir les choses. J'aime me faire courtiser et de nature je fais attendre les hommes avant de conclure si vous voyez ce que je veux dire. Je ne suis pas une fille facile, mais disons que je prends du bon temps. Vous savez, il y a des jours comme ça, ou on a envie de quelque chose de purement physique. Dans la vie on n'a qu'un seul grand amour et tous ceux qui précèdent sont des amours de rodage et tous ceux qui suivent sont des amours de rattrapage. C'est de cette façon que je vois les choses, c'est ma philosophie. J'affiche un troisième sourire tandis que la Britney Spears continue de chanter "I can’t take it take it take no more. Never felt like felt like this before. Come on get me get me on the floor". « Oh et qu'est que je risque Gabriel ?» J'insiste sur le prénom de mon interlocuteur, avec un regard complice. Celui-ci enchaine très rapidement « Je peux t'offrir quelque chose à boire ? Tu es venu seule ici ? » Faire de nouvelles rencontres ne me déplaisais pas, bien au contraire. Affichant un regard malicieux, je lui dis « Avec plaisir, c'est très gentil. Je vais prendre un coco, s'il vous plait. Je devais venir avec une amie, mais elle n'a pas voulu venir. Du coup, je suis venue toute seule. Toi aussi, je suppose ? »

Je n'avais pas encore remarqué la musique enfin je n'y portais plus guère attention maintenant j'avais autre chose à faire. Parfois quand on est avec quelqu'un on oublie tout autour comme si rien n'existait a part la personne en face de vos yeux mais, la musique étant plus forte je remarquais que c'était Britney Spears, on ne peut pas dire que je n'aime pas cette chanteuse, je ne la détestais pas, elle est plutôt jolie fille en ce moment mais, je ne l'aime pas non plus, disons que j'écoute mais je n'irais pas spécialement écouté sa musique à longueur de temps. Non moi j'étais plutôt du genre, pop rock peut-être l'âge enfin même si j'aimais ça depuis tout petit ça ne m'empêche pas d'écouter un peu de tout.
Au fond elle ne risquait rien avec moi, je n'étais pas un fou dangereux à la recherche d'une proie non j'avais juste envie d'un peu de bon temps, que ce soit une simple discussion ou plus si affinités comme on le dit souvent mais, quoi qu'il en soit j'appréciais ce petit moment. Je souriais peut-être trop mais c'était plus fort que moi. Je pourrais te kidnapper sans que tu ne puisses rien dire, tu ne risques pas grand-chose avec moi mais, on ne sais jamais si je deviens fou dans la soirée. Un autre petit sourire et encore un oui je sais, j'ai toujours eu le sourire enfin un sourire ne coute rien et fait souvent plaisir alors autant le faire. Si je souris autant c'est que j'ai des actions chez Colgate c'est dans le contrat Je riais doucement de ma propre bêtise, humour carambar enfin on en était pas loin la. Elle acceptait donc mon verre, décidément j'en avais de la chance ce soir. Je commandais au barmaid ce qu'elle désirait et pour moi ce serais une petite vodka tagada, un de mes alcools favoris. Je revenais vers elle avec les deux verres. Voilà pour toi ! Oui je suis seul ce soir enfin non plus maintenant vu que tu es la mais au départ je ne devais même pas venir mais, je passais par la et puis enfin bref je parle trop non ? Je me remettais sur mon tabouret en la regardant dans les yeux. Que fait Mademoiselle Evelyne dans la vie ?

Je souris, une fois, deux fois, trois. J’arrête de compter, ce garçon parfaitement séduisant, à la limite d'une beauté surréaliste enchaine les blagues pas drôles. Je le regarde tout en me murmurant à moi même qu'un homme ne peut pas être simplement sublime et comique à la fois, ce n'est pas possible. Je réalise donc qu'il faut arrêter les blagues. « Je pourrais te kidnapper sans que tu ne puisses rien dire, tu ne risques pas grand-chose avec moi mais, on ne sais jamais si je deviens fou dans la soirée. ». Celle-ci est de mauvais gout, je baisse le regard pour lui faire comprendre que son humour est un peu lourd. Je tente malgré moi de relancer la conversation avec ce parfait inconnu « Très drôle ...» Je ne vois pas quoi répondre d'autre, mais je suis d'humeur joueuse et j'ai une folle envie de danser et de me déchainer. Laissez mon corps portait par la musique et la chaleur de toute cette jeunesse dorée. Je suis encore très jeune et je dois bien avouer, que le lycée me manque. Vous savez, cette période où vous ne pensez qu'à vous. De temps à autre, vous essayez de séduire la pom pom girl ou le beau goss de l'équipe de Basket. Tout cet engouement autour de la nouvelle génération. « Si je souris autant c'est que j'ai des actions chez Colgate c'est dans le contrat ». Je laisse échapper un "seigneur", qui prouve très clairement mon ennuie qui s'évapore dès que je plonge mon regard dans celui de Gabriel. Après quelques secondes, il réplique « Si je souris autant c'est que j'ai des actions chez Colgate c'est dans le contrat ». Je ne réponds pas, cette énième plaisanterie ne me fait point rire. En outre, « Que fait Mademoiselle Evelyne dans la vie ? ». Je retrouve un sourire naturel au moment ou il prononce le "Mademoiselle". Je rétorque éprise à nouveau de notre petite conversation en priant le ciel pour ne plus entendre de nouvelles fumisteries. « Et bien, j'ai repris la boutique d'Antiquité de mes parents sur la place de la ville. Je ne m'y attendais pas, mais le commerce est quelque chose qui me plait. Et toi ? »